Dienstag, 28. Oktober 2014

Un weekend rythmé par la musique

Pour la première fois depuis que je suis ici, j'ai pris un jour de congé et finis ma semaine de travail le jeudi soir.

Vendredi matin, je me rends à l'office de l'immigration pour la troisième fois de la semaine afin de prolonger mon visa. Après m'avoir photographié et pris mes empreintes digitales, il peuvent enfin me délivrer mon visa et je suis bon pour un mois suite à quoi je devrais recommencer le processus.

L'après-midi, je devais partir à Jakarta à 13h00 avec Mas Reza, mon granf frère d'accueil pour aller à un festival de musique. Il m'annonce tout d'abord que nous partirons uniquement entre 14h00 et 15h00. Finalement, nous quitterons la maison à 16h45. C'est ce qu'on appelle un bon quart d'heure vaudois mais ici, le temps et la ponctualité n'ont pas exactement le même sens qu'en Suisse et il faut souvent s'armer de patience.

Le trajet jusqu'à Jakarta est long et dans la capitale, les bouchons semblent interminables . Nous allons d'abord chercher Charita, une amie de mon frère d'accueil sur son lieu de travail mais nous nous perdons en route ce qui ne raccourcit pas vraiment le temps de trajet.

Une fois fait, nous allons manger dans un restaurant japonais. Plats traditionnels et sushis, vraiment très très bon. Charita insiste pour nous offrir le repas, cela me gêne d'autant plus que c'est par le biais de son travail qu'elle a pu obtenir des places gratuites pour le festival. J'ai beau insister pour payer au moins ma part mais il n'y a rien à faire et je la remercie chaleureusement.



Nous arrivons au festival à 21h00 et écoutons d'abord un groupe indonésien. La musique est bonne mais l'ambiance très calme. A la fin du concert, nous allons faire la queue pour assister à une nouvelle représentation que je croyais être de magie. J'étais loin du compte puisqu'il s'agissait du concert de la Guest star de la soirée, le groupe de reggae canadien Magic qui a notamment sorti le singgle Rude et compte 200 millions de vues sur Youtube. La musique est très bonne, le spectacle et l'ambiance magnifiques et je passe un excellent moment. Sur le chemin du retour, nous nous arrêtons manger une pâtisserie et arrivons à la maison à 3h00.
















Le lendemain, je passe une journée tranquille à la maison et en profite pour planifier mes vacances que j'ai programmé pour la fin de mon volontariat mais j'aurai l'occasion de vous en reparler dans quelques mois.

Le soir, je vais à nouveau à un festival de musique avec ma famille d'accueil mais celui-ci se déroule en plein air et est beaucoup plus petit. Il y a cependant quelques bons groupes de musiques traditionnelles et notamment un groupe de jazz et un jeune à la batterie tout simplement époustouflant.

























Le dimanche matin, des bénévoles d'AFS (l'association avec laquelle je suis venu jusqu'ici) nous donnent un cours d'indonésien. Cette semaine, le cours a lieu "chez moi" et il y a deux autres étrangers dont Julie, une vaudoise qui est venue grâce au même programme que moi et travaille dans une petite ville proche de Bogor.



Après le cours, je passe une partie de la journée avec Julie et l'une de nos professeurs d'indonésien qui est aussi ma personne de contact pendant mon séjour. Nous allons manger dans un restaurant qui propose de la nourriture occidentale. La nourriture indonésienne est très bonne mais après 2 mois ça fait tout de même très plaisir de retrouver des saveurs qui me manquaient et que j'avais presque oubliées. Pour couronner le tout, nous prenons une belle coupe de glace pour le dessert. Au Top !


En fin d'après-midi, j'ai été rejoindre ma famille d'accueil à la piscine. Certains diront que ce n'est pas le meilleur moyen pour digérer mais j'ai bien rigolé avec mon petit frère d'accueil et Mas Tahun, le domestique de ma famille d'accueil.

Un weekend bien chargé et très sympathique qui me permet de glisser tout en souplesse dans mon troisième mois en Indonésie.

Montag, 20. Oktober 2014

Mon travail à Yayasan Cipta Mandiri

Voila plus d'un mois et demi que je suis en Indonésie et je ne vous ai pas encore parlé de ce qui occupe la majorité de mes journées. En effet, je ne suis pas ici uniquement pour faire du tourisme mais me suis engagé dans un programme volontaire. Aujourd'hui, je vais donc essayer de vous décrire mon travail comme enseignant.

Brève description de l'école 


Yayasan Cipta Mandiri (YCM) est une école non-officielle qui accueille des enfants et des adolescents issus de milieux pauvres.L'anglais est la matière principale enseignée mais les enfants ont aussi la possibilité d'apprendre à coudre, à cuisiner et d’accroître leurs connaissances générales.

YCM a été fondé en 2002 et accueillait dans un premier temps 12 élèves. Aujourd'hui, elle accueille environ 130 étudiants de  8 à 22 ans répartis selon leur niveau d'anglais.

Ici, il n'y a  ni notes ni de devoirs à domicile, seules des étoiles sont attribuées à la fin de chaque cours selon l'intérêt montré par les élèves. 2 fois par années un petit "marché" interne à l'école est organisé et les enfants peuvent utiliser leurs étoiles pour acheter ce qu'ils désirent.





L'école étant gratuite et non-officielle, les revenus proviennent de donateurs notamment allemands (la cofondatrice étant une allemande domiciliée à Bali). La majorité des enseignants sont d'anciens élèves et la responsable de l'école la seconde cofondatrice.










Mes journées 


Maintenant que vous en savez un petit peu plus sur mon lieu de travail, je vais vous décrire une journée de travail normale même si elles sont évidemment toutes différentes.

Après avoir déjeuné, bien rigolé en voyant tous les messages qui ont été envoyés sur les groupes WhatsApp pendant que je dormais et surtout lu toute l'actualité de la veille, je quitte la maison aux alentours de 7h40. J'ai 15 bonnes minutes de marche avant d'arriver à l'arrêt de bus mais cela fait du bien et le matin, la température est toujours très agréable. Le trajet en bus dure environ 30 minutes et je le fais le plus souvent debout. Il me reste encore 15 minutes de marche avant d'arriver à l'école avec généralement une vingtaine de minutes d'avance.



Chaque matin, le programme de la journée est affiché dans le hall d'entrée et nous avons un petit quart d'heure pour trouver une matière à enseigner selon le niveau de la classe.

Je suis soit accompagné d'un autre prof soit depuis la semaine dernière tout seul avec une classe ce que je préfère car cela me permet d'être beaucoup plus libre et me sens nettement plus à l'aise. Quelques livres d'anglais, de géographie, de math ou encore de sciences ainsi que quelques ordinateurs sont à notre disposition et je suis totalement libre sur la matière que je souhaite enseigner. Le matin, nous sommes avec la même classe de 9h00 à 12h00, la dernière heure étant généralement consacrée à un jeu. 

Le repas de midi est préparé par des élèves et nous mangeons à l'école. Je m'installe soit à une table avec la majorité des enseignants soit dehors assis sur le terrain de sports avec les élèves et quelques profs restés plus jeunes dans l'âme. 

Après avoir mangé, nous avons passablement de temps libre et j'en profite pour parler avec des élèves, apprendre l'indonésien ou écrire mon blog parce que mine de rien ça prend du temps. 

L'après-midi, les cours reprennent à 14h00. Nous avons beaucoup plus d'élèves car les plus petits sont à l'école obligatoire le matin et il ne faut pas trop traîner pour réserver une salle de classe, chaque après-midi certains cours devant être donnés à l'extérieur pour faute de place.

Le plus dur est de varier les cours est de s'adapter au niveau des élèves. Celui-ci allant de débutants qui ne connaissent qu'un ou deux mots d'anglais à des jeunes de 20 ans qui maîtrisent parfois la langue de Shakespeare mieux que moi. 

Je ne ferais pas de l'enseignement mon métier mais travailler avec des enfants me plait bien. Ceci me permet surtout d'améliorer mon anglais, d'être plus à l'aise pour parler en public et de trouver chaque jour de nouveaux petits trucs pour rendre le cours intéressant et attractif. 

La journée se termine à 17h00 et il me reste à faire le chemin inverse pour rentrer à la maison. Avec la saison des pluies qui a débuté et des averses de plus en plus fréquentes en fin de journée, celui-ci est beaucoup plus contraignant que le matin. Les bouchons sont aussi plus nombreux et le temps de trajet moyen  est d'une heure trente. J'arrive donc toujours à la maison de nuit et pour l'heure du souper. 

Activités annexes 


YCM ne se résume pas uniquement à l'enseignement mais est une sorte de communauté. 
Le mardi matin, j'ai donc la possibilité d'apprendre à coudre ce qui n'est de loin pas évident et j'ai eu envie plus d'une fois de lancer cette foutue machine mais heureusement ma prof de couture est toujours là pour régler tous mes problèmes en un claquement de doigts. A 11h00, je remplace les aiguilles et autre pied de biche par couteaux et fouets et aide à préparer le repas de midi avec quelques autres élèves.





















Le football et la musique sont très importants en Indonésie et YCM ne déroge pas à la règle. Je crois que ceux-ci devraient être officiellement proclamé comme langues internationales aux cotés de l'anglais. Si je n'ai pas eu besoin d'attendre que Monsieur Planchamp me donne un 3 en percussion car "il ne pouvait pas mettre plus bas"  pour savoir que la musique n'était pas faite pour moi, je peux heureusement communiquer un peu en anglais et avec un ballon. Et ça tombe plutôt bien car nous jouons au foot plusieurs soirs par semaine et organisons de petits tournois. 


Le samedi, je vais aussi très souvent à l'école et nous faisons du basket et du foot de 8h00 à 17h00. C'est génial mais en tout cas aussi fatiguant que trois jours de girons surtout qu'ici il n'y a pas la possibilité de faire de turbos siestes.

Voila, il faut que je retourne en classe alors je ne vais pas vous embêter plus longtemps mais ne manquerais pas de vous raconter mes prochaines aventures. 

PS si cela vous intéresse, vous pouvez aller faire un tour sur le site internet de l'école pour en savoir un petit peu plus, http://www.ciptamandiri.net/ 

Voilà qui résume très bien l'ambiance qui règne à l'école

Dienstag, 7. Oktober 2014

Weekend à Bandung

Ce weekend, dans tous les pays musulmans, était célébré Iduladha qui signifie fête du sacrifice. Cette fête religieuse consiste à faire sacrifices d'agneaux ou de bœufs et de partager la viande avec les plus démunis. Ma famille n'a pas participé à cette célébration mais nous sommes tout de même allés priés samedi matin.

Réveil programmé dès l'aube et à 5h30 nous quittons la maison avec Ayah et Bunda (mes parents d'accueil). La prière a lieu sur un parking aménagé pour l'occasion et de nombreuses personnes sont déjà présentes lorsque nous arrivons. Je suis mon papa d'accueil, la maman allant avec les dames, et me retrouve ainsi au milieu de centaines, ou peut-être même de milliers, de musulmans venus prier.

Chacun installe son tapis de prière au sol et s'assois en tailleur. Nous restons ainsi une trentaine de minutes sans faire de bruits, écoutant simplement l'Imam. Et puis, tout le monde se lève et commence à prier, j'essaie d'imiter les gestes d'Ayah mais ne me sens tout de même pas extrêmement à l'aise. La prière terminée, nous restons assis encore quelques instants et allons rejoindre Bunda pour rentrer à la maison.
















Mes parents m'annoncent que nous allons passer le weekend à Bandung, capitale de la province de Java Occidental avec une population métropolitaine de 7,5 millions d'habitants et d'une densité de population intra muros de 15'330 habitants par kilomètres carrés. Je vais m'arrêter là, tous ces chiffres me donnent le vertige.

Nous arrivons à destination après 4 heures de route mais contrairement à ma sortie à Rangkas Bitung, nous n'avons pas emprunté de petits de chemins mais uniquement de grandes autoroutes qui n'ont pas grand chose à envier à celles que l'on trouve en Suisse.

Nous nous rendons tout d'abord chez les parents de mon papa d'accueil et je peux ainsi voir la maison dans laquelle il a grandi. Petit appartement avec de minuscules pièces surchargées de toutes sortes d'objets mais le plus surprenant reste la cuisine qui est séparée entre l'intérieur et l'extérieur de la maison.



A 17h00, nous allons manger du saté au restaurant. Ce plat très répandu en Indonésie est fait de brochettes de viande accompagnées d'une sauce aux cacahuètes, un véritable délice.

Nous finissons la journée en faisant quelques magasins et trouvons un très bel hôtel pour passer la nuit.


Un copieux petit déjeuner nous est servi en chambre puis nous nous rendons dans le centre ville. Entre les voitures et les scooters il y a plusieurs calèches et chevaux et c'est au milieu de cette immense ville, que pour la première fois de ma vie, je monte à cheval. C'est bien plus sympa que ce que je pensais même si ça remue un peu le ventre.



Le reste de la matinée est consacré au shopping. Cela me passionne toujours autant qu'en Suisse mais la grande différence est qu'ici je suis sans ronchonner et m'amuse à observer les gens sauter sur la moindre promotion.

Nous allons manger chez les grands-parents de la famille. Lorsque nous arrivons, le repas est déjà prêt, nous nous servons et mangeons assis par terre autour de la table basse, nous passons l'après-midi avec eux et reprenons la route pour rentrer à Bogor.



Un weekend sympa, moins mémorable que mon séjour à Rangkas Bitung, mais qui m'a montré encore une fois la gentillesse et la générosité sans limite de ma famille d'accueil. Bonne semaine à toute et à tout ;)


Donnerstag, 2. Oktober 2014

2 jours inoubliables et coupés du monde

Ces deux derniers jours, nous avons fait une sortie avec mes collègues de travail et avons été invités dans le village d'origine de l'un des enseignants dans la région de Rangkas Bitung. Petit village traditionnel, plongé au milieu de la jungle et des rizières et ayant très peu de contacts avec le monde extérieur. 

On dit souvent qu'une image vaut mille mots et je crois, de toute manière, que tous les superlatifs de la langue française ne seraient pas suffisant pour faire partager toutes les émotions que j'ai ressentis ces deux jours. Je vais donc essayer de vous retracer ce petit voyage en photos.



Le 1er jour 








Après être sortis de la ville et de sa circulation, nous avons très vite emprunté des petites routes et de nombreux tronçons comme celui-ci où le chauffeur doit sans cesse zigzaguer pour éviter les plus grands nids-de-poule










Première petite halte pour contempler la vue et manger un premier Mie Baso (soupe de nouilles avec des boulettes de viande) 












Nous avons fait encore quelques arrêts pour nous rafraîchir, nous dégourdir les jambes,...










...nous balader au milieu de magnifiques rizières, prendre deux-trois photos souvenirs et sauter de cailloux en cailloux pour ne pas pas trop se mouiller les pieds dans la rivière

























Nous sommes finalement arrivés dans le village en milieu d'après-midi et avons fait connaissance avec la famille de mon collègue. Ils nous ont servi un très bon repas que nous avons mangé, comme il est coutume de le faire, à même le sol et avec les mains  












Pour digérer, nous avons été nous baigner dans la rivière et nous sommes promenés dans le village...





...où nous avons attiré la curiosité des enfants. D'après mon collègue originaire du village, c'était la première fois qu'ils voyaient des occidentaux 



Nous avons fait quelques parties de cartes, le perdant devant notamment boire un verre ...d'eau cul sec, ça change mais pourquoi pas. Puis, nous sommes allés nous coucher dans salle principale, la même où nous avions mangé et toujours à même le sol. Je dois bien avouer que je ne m'y suis pas vraiment reposé et que la nuit passée sur le parquet pourrait faire passer la roulotte de la jeunesse pour un palace mais cela restera inoubliable

















Le 2ème jour


 

 
Réveillé à 4h30 par l'appel à la prière proclamé depuis le minaret puis par les coqs du village, je décide d'aller prendre une douche dans la salle de bain familiale


Nous avons mangé quelques bananes frites, des galettes de mais frits et du nasi goreng traditionnel riz ... frits pour le déjeuner et sommes partis faire un tour dans les rizières suivis par de nombreux enfants devant aller à l'école



La seule solution pour qu'ils arrêtent de nous suivre était donc d'aller à l'école avec eux où nous avons pu prendre quelques photos. Tous les sourires de ces enfants, à la fois si effrayés et si contents de nous voir, resteront très longtemps gravés dans ma mémoire











Après être rentrés de balade et un peu plus de 2 heures après avoir mangé, la famille de mon collègue nous a, à nouveau, concocté un excellent repas 




Nous avons ensuite repris le chemin du retour sans oublier de faire quelques petits haltes. Tout d'abord dans une station thermale (qui ressemblait plus à une simple piscine en Suisse) mais avec de l'eau chaude provenant du sol volcanique et pour acheter quelques durian; fruits roi au goût délicieux mais à l'odeur si particulière qu'il est souvent interdit dans les transports publics.

Nous avons terminé notre petit voyage comme nous l'avions commencé, en mangeant un dernier Mie Baso à quelques centaines de mètres de l'école

















Des paysages magnifiques, le contraste avec notre vie en Suisse mais surtout des gens merveilleux et accueillants qui n'ont pas hésité à nous ouvrir les portes de leur maison comme à des membres de leur propre famille font que ces deux jours resteront pour moi inoubliables.