Freitag, 23. Januar 2015

Déjà la fin

Mes bagages sont faits, une partie des adieux aussi et demain je m'envole pour Singapour ce qui signifie la fin de mon programme avec AFS. J'aimerais vous résumer cette dernière semaine en photo car elle a été bien chargée et je n'ai pas eu le temps de beaucoup écrire ces derniers temps.

Un dernier weekend entre potes

Le weekend dernier, je suis allé dans un village à environ 2h30 de route de Bogor chez l'un des élèves de l'école. Nous étions 5 élèves, un prof et moi, tous des copains avec qui je me suis extrêmement bien entendu tout au long de mon séjour.

Le trajet est long et les Angkot pas très confortables pour les longs trajets mais on rigole bien. Un premier arrêt dans un marché traditionnel afin d'acheter de quoi manger pour le weekend, puis nous arrivons finalement à destination, une jolie petite maison située au bord des rizières et avec une très belle vue sur les environs. 



















Après un petit casse-croûte, nous allons nous immiscer dans une partie de foot entre les enfants du village et les lançons au défi pour un petit match. Ils jouent sur l'un des seul espace plat du village et sur un véritable terrain de boue. Notre principale préoccupation étant de ne pas trop se salir, nous nous faisons lamentablement battre par des enfants de 10 ans mais l'important n'est pas là. 




Puis nous partons nous balader dans les rizières aux alentours du village et montons au sommet d'une colline pour admirer les coucher du soleil. En chemin, ma tongue a décidé de passer l'arme à gauche et je ferai le chemin du retour à pieds nus, heureusement ce n'est pas bien loin et cela ne nous a pas empêché de prendre quelques belles photos 




Et puis, il est temps de se faire à manger. Nous cuisions le poulet dans la même pièce qui sert de salle de bain...
....Et dégustons tout ça de manière très traditionnelle et avec les mains où plutôt la main droite



Quelques jeux avec les petits frères et sœurs et il est temps d'aller dormir 



En effet, le lendemain matin nous nous levons à 5h30, la première prière de la journée devant être faite au lever du soleil et partons pour faire un jogging à 6h00 du matin. Les pentes ardues auront raison de notre motivation et ce sera finalement une bonne petite marche...

...Entre rizières,

...Forêts,

...Quelques petites rivières,


 Et sans oublier quelques photos de groupe, les Indonésiens se sentant obligés d'immortaliser chaque lieux visités

Nous arrivons finalement à destination, une magnifique chute d'eau et nous y baignerons que très rapidement car l'eau est froide 


En début d'après-midi, nous rentrons à Bogor en Angkot, ce weekend aura été vraiment super et je commence à me rendre compte que leur joie de vivre et leur bonne humeur permanente vont beaucoup me manquer




















Un repas au restaurant avec les collègues

Le lundi à midi, je décide d'inviter tous mes collègues au restaurant pour les remercier de leur gentillesse et passer un moment tous ensemble. Excellent repas avec plusieurs plats posés au centre de la table et dont tout le monde se sert comme il l'entend. Tout ça au prix de CHF 70.- (taux plancher supprimé) pour 18 personnes et excellents jus de fruits compris.


Une dernière partie de foot

Tour au long de mes 5 mois passés ici, nous avons très souvent joués au foot à l'école et pour marquer le coup nous avons décidé de louer une salle pour pouvoir jouer sur un vrai terrain de futsal. Deux heures d'engagement, de beaux buts, d'incroyables loupés mais surtout beaucoup de rire et de bonne humeur comme chaque minutes passées en leur compagnie.




Duren Warso (jardin de durian)

dernière sortie avec l'équipe "Tourisme and Guiding" composée de 4 élèves de l'école qui font visiter Bogor et les alentours aux différents invités de l'école et auxquels j'ai eu la chance de m'y joindre plusieurs fois. 

Nous nous rendons dans un parc où poussent de nombreux durians, fruits très répandu et presque mythique en Asie du Sud-Est mais inconnu chez nous. Ce fruit ne laisse absolument personne indifférent, l'odeur est très forte le gout doux mais très particulier. On adore ou on déteste, personnellement je suis fan !  Nous dégustons quelques fruits et allons nous promener dans le parc malgré la pluie qui tombe en continu.

















































Fête de départ

Le jour que je redoutais est finalement arrivé et il a été temps de dire au revoir à tous mes potes de l'école, parce que oui ce sont beaucoup plus que de simples collègues ou élèves mais des personnes que j’apprécie profondément et qui vont beaucoup me manquer.

Pour l'occasion, le conseil d'élève a créé un décor à la foi hivernal et militaire afin que je ne sois pas trop bouleversé en arrivant en Suisse et encore moins dans la région de Thoune d'ici quelques semaines. 

Plusieurs élèves chantent des chansons, m'offrent un cadeaux et veulent prendre une dernière photo avec moi. J'ai aussi le droit à une vidéo et à calendrier 2015 retraçant mon expérience au sein de l'association ainsi qu'un à diplôme. 

L'émotion est très forte et il est difficile de s’imaginer que c'est pour certains la dernière fois que je les verrai mais si c'est certains, je reviendrai !























Je m'envole donc demain pour Singapour où j'y resterai trois jours avant de revenir 3 semaines en Indonésie pour voyager. Je récrirai peut-être sur ce blog uniquement à la fin de mes vacances parce que j'ai décidé pour des raisons pratique de ne pas prendre mon ordinateur avec moi et surtout, je vais passer une bonne partie de mon voyage loin des sentiers touristiques et risque donc de trouver que très peu de connexion internet.

J'aimerai remercier du fond du cœur toutes les personnes qui ont fait que cette expérience restera inoubliable. Ma famille d'accueil d'une générosité extrême, toutes les personnes que j'ai côtoyé à l'école pour leur sourire et leur gentillesse, les personnes d'AFS que ce soit en Suisse ou en Indonésie qui ont toujours répondu très rapidement à toutes mes questions et qui font que cette organisation fonctionne à merveille, mes parents qui m'ont autorisé à partir et toutes les personnes qui ont suivis se bloguent et m'ont obligé à essayer de faire quelque chose qui soit agréable à lire.


Sonntag, 4. Januar 2015

Partir,Découvrir, Apprendre

4 mois, qu’est-ce que c’est 4 mois ? Plus de 120 jours. Oui, mais pas seulement, ça représente également la période depuis que j’ai quitté la Suisse et mon petit cocon familial pour découvrir une nouvelle façon de vivre  à l’autre bout du monde.  4 mois, c’est à la fois extrêmement court et très long. Court, parce que cela passe à une vitesse folle. On essaie de compter tout d’abord les jours, puis les semaines et maintenant les mois mais cela ne change pas grand-chose. Ça défile à toute allure et je suis désormais entré dans le dernier mois de mon programme alors que j’ai l’impression d’avoir quitté ma famille il n’y a que quelques jours. Et puis en y réfléchissant un petit peu plus, c’est tout de même passablement long. En 4 mois, on en apprend des choses, beaucoup de choses mêmes. Je crois d’ailleurs que ces 4 derniers mois ont été les plus enrichissants de ma courte vie. J’ai appris les bases de l’indonésien, énormément de nouvelles connaissances historiques et géographiques au sujet de cet immense pays qui s’étend sur 5'000 km (soit la distance de Londres à Bagdad !),  mon anglais est beaucoup plus fluant que lors de mon arrivée, j’ai appris à enseigner  ou encore à manger avec les mains de manière propre. J’ai aussi appris énormément de choses qui sont plus difficilement quantifiable mais qui dans un monde toujours plus individualisme me semblent très importantes.

« Apprendre », j’aimerais revenir sur ce mot. Il est peut-être l’un des plus beaux et des plus importants de la langue française aux cotés de « Merci » et « Respect ». On apprend à marcher, à parler, à jouer, à lire, à compter, à aimer ou encore à se créer une opinion. Personne n’a appris à faire du vélo en regardant le tour de France mais en essayant, en chutant et en se relevant car « Apprendre » est souvent indissociable au mot « Découvrir ».

Que ce soit lors de mes voyages avec mes parents et mon frère ou encore plus lors de mon programme en Indonésie, je suis persuadé que j’ai toujours beaucoup plus appris à la découverte du monde que si j’étais resté en Suisse bien qu’on ait manqué plusieurs semaines d’école.

Pour beaucoup, le monde en dehors de l’Europe se résume à quelques magnifiques images vues dans un livre ou à la télévision, de deux semaines de vacances passées dans un club Med ou de tout ce que l’on entend dans les médias ; une Russie qui fait peur, une épidémie qui se propage en Afrique, un Etat Islamique qui sombre dans la folie, des tueries à répétition dans les écoles américaines. Mais résumer le monde qui nous entoure à cela, serait, je crois, une grande erreur. Notre planète dénombre en réalité des milliers de cultures et d’ethnies différentes, regorge de millions d’endroits inouïs et enchanteurs  et compte sept milliards d’êtres humains pour autant de sourires et de façon de penser. Pour en connaître ne serait-ce qu’une infime partie, la seule solution est de partir, partir à leur découverte.

























Faire un programme volontaire n’est peut-être pas la meilleure solution pour s’émerveiller devant des milliers de paysages car contrairement à un voyage, il faut toujours rentrer au même point de chute. En revanche, ce programme m’a permis d’être au plus proche de la population indonésienne et de sa culture bien davantage que n’importe quel voyage. J’ai notamment assisté à pas moins de 5 mariages allant de celui d’une famille aisée avec des centaines d’invités, des danseurs traditionnels, une salle magnifique et un buffet à faire pâlir Obélix à celui d’une famille défavorisée dont le mariage s’est déroulé dans leur petite maison décorée pour l’occasion avec quelques chaises et tabourets installés dans la minuscule ruelle qui longe le domicile afin d’accueillir quelques invités. J’ai pu déguster presque tous ces plats que l’on mange au bord de la rue et qui sont proposés par des  vendeurs  ambulants pour moins de  60 centimes suisses avec thé à volonté offert ou encore me balader dans un marché traditionnel avec un ami indonésien et voir comment marche les négociations.
















































L’Indonésie est le symbole de ces pays émergents en passe de devenir des grandes puissances économiques mondiales mais dont la situation de la majorité de la population reste précaire. Cette année, l’Indonésie est l’état qui a compté le plus de nouveaux millionnaires mais environ 40% de sa population continue de vivre avec moins de deux Dollars US par jour.  Tout au long de ces 4 mois, j’ai pu vivre partagé entre ces deux mondes qui vivent l’un à côté de l’autre mais dont tout oppose. D’un côté ma famille d’accueil qui m’a tout offert, une magnifique maison, des nuits dans de très beaux hôtels, des desserts presque tous les jours, plusieurs repas au restaurant et bien d’autres choses dont je ne saurais vous décrire. De l’autre côté, mes collègues et amis de l’école qui vivent dans des zones d’habitations appelées « Kampung », sortes de bidonvilles - mais avec des maisons en dur - dont on n’imagine pas la présence lorsque l’on se promène dans les rues principales de la ville. Mais une fois rentré dans ces « Kampung », ce sont des centaines de petites maisons collées les unes aux autres traversées par des minuscules ruelles d’un mètre de large qui font office de labyrinthe. Grâce à ce programme, j’ai pu découvrir ces petites maisons qui ne comptent qu’une pièce commune, sans tables et avec pour cuisine des réchauds à gaz posés à même le sol, et 2 à 3 petites chambres de 4 m2 où vivent entre 7 à 8 personnes.



Mais ce que je retiendrai surtout de cette expérience ce sont tous ces sourires, ces moments partagés avec ma famille d’accueil ou à l’école, ces centaines de « Hello Mister » criés par les enfants ravis de voir un étranger passé devant leur maison, cet accueil extraordinaires reçu partout où je suis allé et cette générosité sans limite du peuple indonésien.

J’aimerai conclure en citant les mots de Mahatma Gandhi « Vis comme si tu devais mourir demain. Apprends comme si tu devais vivre toujours » et me permettrais de rajouter que selon moi, ces deux phrases ne sont pas contradictoires mais complémentaire parce que l’on peut vivre en apprenant mais surtout apprendre en vivant.