Samstag, 22. November 2014

Ma famille d'accueil

Afin d'être au plus près de la culture du pays et de sa population, la majorité des volontaires engagés avec AFS sont logés dans une famille d'accueil ce qui est mon cas.

AFS Indonésie a trouvé pour moi une famille avec beaucoup d'expérience dans le domaine de l'accueil puisque cela fait depuis 2007 qu'ils accueillent régulièrement des jeunes étrangers, généralement pour une durée d'une année.



Mes trois premiers mois sont passés très vite et me souviens de ma première rencontre avec ma famille d'accueil. L'impression avait été très bonne mais les présentations passées, on ne savait pas trop quoi se dire et le trajet jusqu'à la maison s'était fait en silence. Aujourd'hui, les choses ont bien changé et me sens très à l'aise au sein de cette famille.

D'un point de vue économique, ma famille est aisée si ce n'est très aisée. Je ne connais évidemment pas leur revenu mais il est largement supérieur à la moyenne salariale du pays qui est d'environ 140.- par mois.

Tout d'abord, la maison est spacieuse et ressemble à une jolie villa suisse. Sur deux étages, elle compte deux salles de bains, cinq chambres, une cuisine et un salon ce qui est un luxe dans un pays où la majorité de la population vit dans des maisons ne possédant qu'une seule pièce commune faisant  également office de cuisine et ne possède qu'une ou deux pièces supplémentaires.

Pour entretenir cette belle maison, ma famille d'accueil a un couple de domestique qui s'occupe de tout, cuisiner, nettoyer la maison, faire la lessive mais aussi donner à manger ou doucher mon petit frère d'accueil. Ils sont tous les deux très sympathiques mais ne parlent pas l'anglais, c'est donc compliqué pour moi d'avoir de longues conversations avec eux. Au début, il m'était étrange de ne m'occuper de rien à la maison mais ici, c'est très commun pour les familles aisées d'avoir des domestiques et suis le seul - avec mon papa d'accueil, parfois - à leur dire "merci" lorsqu'ils me rendent un service.

Mes deux parents travaillent à des tâches administratives dans de grandes entreprises nationales. Je ne sais pas exactement ce que fait ma maman d'accueil mais mon papa d'accueil a un poste à responsabilité et possède un immense bureau d'environ 20 m2 pour lui tout seul.

























Mes deux grands frères d'accueil de 21 et 25 ans étudient dans des universités à Jakarta ce qui est aussi un luxe dans un pays où l'éducation supérieure est très chère et inaccessibles pour un grand nombre de familles.

Mon petit frère d'accueil n'a que 6 ans mais il parle déjà bien l'anglais et pour cause il est inscrit dans une école privée et reçoit des cours particuliers d'anglais depuis l'âge de deux ans.

Mais la situation économique est heureusement pas le plus important et ils sont tous aussi riches d'un point de vue humain.

J'adore sincèrement mon papa d'accueil et passe de nombreuses soirées à parler avec lui. C'est quelqu'un de très intéressant et d'ouvert sur le monde, avec qui l'on peut discuter au sujet de nombreuses choses. Il est également d'une générosité sans limite et son calme en toute circonstance est assez impressionnant.



Ma maman d'accueil parle assez peu l'anglais et j'ai donc un petit peu moins de contact avec elle. Elle est également très gentille mais ses paroles sont parfois un petit peu plus sèches, notamment lorsqu'elles s'adressent à ses domestiques.

Mais deux grands frères d'accueil vivent à Jakarta et ne rentrent qu’occasionnellement le weekend. J'ai cependant toujours du plaisir à les voir et m'entends très bien avec eux deux.

Mon petit frère d'accueil est généralement très agréable et souriant mais il pique fréquemment de petites crises pour obtenir ce qu'il désire et ça marche à tous les coups. Cela me surprend toujours mais on n'a pas tous les mêmes concepts de l'éducation et me garderai de critiquer puisqu'il paraît que ce n'est pas si facile d'avoir des enfants.

J'aimerai les remercier infiniment de m'accueillir au sein de leur famille durant cinq mois . Grâce à eux, je peux découvrir chaque jour un peu plus de cette culture que j'aime tant et vivre un rêve.




Sonntag, 9. November 2014

La nourriture

La nourriture fait partie intégrale de la culture d'un pays et elle est, je crois, l'un des facteurs les plus importants lorsqu'on choisit sa destination de vacances. En plus du soleil et de la plage, un risotto aux fruits de mer dans une pizzeria toscane fait bien plus rêver qu'une goulache au bord du lac Balaton en Hongrie et pourtant la région y est très belle.

Mais je ne suis pas là pour paraphraser au sujet de la gastronomie européenne mais bien pour vous décrire la nourriture indonésienne que je pourrais décrire en 5 mots  : Riz, piments, frits, omniprésente et délicieuse. Mais on m'accuserait de tomber dans dans la facilité et la flemmardise alors j'ai décidé de vous en dire un petit plus. 

Commençons par le plus important; la base de la gastronomie asiatique, l'aliment qui nourrit des milliards de personnes sur cet immense continent et qu'on retrouve à tous les repas : le Riz.
Lors des repas du midi et du soir, une grosse portion de riz blanc est toujours servi directement dans l'assiette. Ensuite, chacun se sert individuellement de ce qu'il désire parmi les 3 à 4 plats posés au centre de la table.
Si dans les ménages le riz est le plus souvent servi nature, nous pouvons également le trouver dans d'innombrables recettes cuisinées notamment le nasi goreng - littéralement riz frit - qui est l'un des plats les plus célèbres et fait la fierté des Indonésiens ainsi que dans de nombreuses pâtisseries et autres spécialités vendues un peu partout dans la rue. 
Vous l'aurez compris, un repas indonésien sans riz c'est un peu comme l'équipe de France de football sans scandale extra sportif, ça n'a pas réellement de saveurs et il manque quelques choses d'essentiel. 

Mon grand frère d'accueil préparant une steamboat, "fondue" aux fruits de mer

Le second aliment indissociable à la gastronomie indonésienne est le Piment. Ils l'utilisent dans chaque plat cuisiné et en sont totalement friands.
De plus, le sambal - une sauce extrêmement épicée - accompagne tous les repas et est souvent mélangé avec le riz.
J'aime beaucoup la nourriture épicée et me sert de plus en plus de sambal mais pour moi, le piment est trop souvent utilisé et ceci dans les deux sens du termes, je m'explique. 
Trop, premièrement, parce que c'est parfois vraiment très très fort au point à en avoir les larmes aux yeux et la langue qui brûle ce qui n'est pas extrêmement agréable. Deuxièmement, et c'est pour moi là que le bas blesse, c'est qui'il y en a dans tous les plats sans exceptions et le goût du piment prend le dessus sur toutes les autres saveurs. J'ai, par exemple, eu le droit un soir à de très belles crevettes qui paraissaient délicieuses mais celles-ci étaient tellement épicées qu'il aurait été impossible de deviner ce que c'était les yeux bandés. 
Les Indonésiens de leur côté mangent le plus épicé possible et donnent parfois l'impression d'être dans un concours à celui qui se servira le plus de sambal quitte à avoir la goutte au nez durant tout le repas. 

A l'école, j'ai l'occasion de cuisiner tous les mardis et été proclamé Chef Friture ce qui n'est pas rien ;)
La grande majorité des plats sont cuits dans l'huile et les gorengans (casse-croûte frits) sont grignotés à tout moment de la journée. Ceux dont j'ai le plus l'occasion de manger sont les Pisang goreng (bananes frites, un véritable délice) et les Goreng jagung (galettes de maïs frites). Le tempeh et le tofu, deux recettes à base de soja qui, il faut bien l'avouer, n'ont rien de très rares, sont généralement frits et nous en mangeons quotidiennement à l'école car ils sont bons marchés et nous n'avons pas énormément de moyen.

Repas de midi pour les enseignants 

De nombreux indonésiens m'ont dit que leur principale préoccupation lorsqu'ils quittent leurs habitudes et de trouver à manger bien que cela soit à mon avis le dernier des problèmes en Indonésie.
Il y a relativement peu de restaurants mais des vendeurs à tous les coins de rue et même généralement plusieurs par rue.  
Les stands sont soit fixes avec quelques tabourets pour s'asseoir soit ambulant et la nourriture servie dans des boxes ou des sachets selon la consistance de la nourriture. Chaque vendeur a sa propre spécialité; riz, nouilles, glaces, gorengans, pâtisseries, soupe et des dizaines d'autres recettes que l'on ne trouve pas en Europe. 
Omniprésente également. car on peut trouver à manger à tout moment de la journée et il n'y a pas réellement d'horaires fixes pour prendre les repas et encore moins de lieux fixes. Cela peut être à la cuisine mais également dans la chambre à coucher ou assis par terre au salon.
Le soir, j'arrive à la maison entre 18h15 et 19h45 en fonction du trafic et si j'ai joué au foot mais peu importe mon heure de rentrée, j'ai pas le temps de poser mon sac que l'on me propose à manger et je prends, le plus souvent, le souper tout seul ce qui m'a un peu surpris au début mais ce à quoi je suis maintenant habitué.
















































Les Indonésiens sont extrêmement fiers de leur gastronomie et ils en ont de quoi, la nourriture est vraiment Délicieuse et très variée.

Je me réjouis de vous retrouver au tour d'une bonne fondue et d'une bouteille de blanc ou de déguster un bon papet vaudois à mon retour car je ne leur ai, malgré tout, pas encore trouver d'égaux.